Bonjour, tout d’abord j’ai pris soin de modifier les prénoms afin de respecter l’anonymat des personnes de mon entourage dont je parle dans mon témoignage.
Donc je me présente, je m’appelle Lilas, j’ai 28 ans. Je vis et ai vécu mon enfance dans le Sud Est de la France. J’ai grandis dans un cadre familial assez compliquée. Avec deux parents au passé difficile. Ma mère avait vécu 2 divorces avant de rencontrer mon père et était dépressive. Mon père lui, n’avait pas supporté le fait d’avoir été abandonné par ses parents biologiques puis adopté par une famille très stricte, il était donc devenu alcoolique. Manquant cruellement de l’affection de mon père, plutôt absent, et subissant l’instabilité émotionnelle de ma mère. La seule figure d’autorité et affective saine que j’avais, était mon grand frère, qui ne supportant plus les parents, a fini par quitter le nid à ses 17 ans. Je me suis donc retrouvée livrée à moi-même. Côté religion, mes parents étaient athées, mon père était même anti-religion. Ses parents adoptifs étaient catholiques, et lui avaient donné une éducation stricte, il avait subi la religion de son plein gré sans pouvoir choisir, il ne fallait donc surtout pas lui parler de Dieu, qu’il avait en horreur. Si un Dieu existait, alors pourquoi l’avait-il laissé être abandonné et souffrir dès l’enfance ?
Les croyances de ma mère se tournaient plutôt vers l’ésotérisme. Elle pratiquait les arts divinatoires, passion qu’elle m’a transmise bien plus tard mais je vous en reparlerais. Elle était friande de consultations avec des médiums, le pendule, le ouija, le paranormal, ce genre de choses. Moi durant mon enfance, j’étais très terre à terre, et quand ma mère me parlait de ses histoires de fantômes, je la prenais pour une folle.
A mes 17 ans, j’ai rencontré celui qui est maintenant mon mari, Tony. J’ai été recueillie par ses parents. Donc moi mon Dieu, mon ange gardien, c’était Tony, puisqu’il a tout fait pour m’aider à quitter mes parents, avec qui je n’arrivais plus à vivre. Il a été pour moi, un énorme appui émotionnel et psychologique. Il m’a aidé à me reconstruire. A ce stade de ma vie, mes croyances s’étaient tourné sur l’ésotérisme, comme ma mère. J’avais vécu des expériences paranormales très marquantes. Donc je suis passée de très cartésienne à assez superstitieuse. Je croyais aux fantômes, mais je croyais aussi au Karma, aux chakras. A un moment donné, j’étais même persuadée qu’avec de l’entraînement je pouvais ouvrir mon 3ème œil et développer des pouvoirs. J’essayais d’apprendre à voir les auras des gens. Ça n’a jamais marché évidemment, mais moi j’étais convaincue.
Avec Tony, nous avons eu nos enfants, nous avons mené notre petite vie où globalement tout allait assez bien. Je voyais de temps en temps mes parents, mais notre relation restait assez conflictuelle. Pour mon bien-être, mon mari et moi avons décidé de quitter notre ville natale, et de déménager à quelques dizaines de kilomètres. Ce qui impliquait de s’éloigner aussi de la famille de Tony. Et ce fut assez difficile, car nous avions l’habitude de les voir presque chaque jour, et ce n’était désormais plus possible, nous ne les voyions plus qu’une fois par mois. Mon mari a également eu du mal à retrouver du travail dans notre nouvelle ville. Ces deux éléments ainsi que d’autres coups durs par la suite, l’ont fait petit à petit sombrer vers la dépression. Un soir, dans le lit, alors qu’il faisait une énième insomnie, il pensait à mettre fin à ses jours. Mais c’est à ce moment que le seigneur s’est révélé à lui. Tony était totalement athée, issu de famille athée aussi. Il n’avait jamais demandé à Dieu de venir à lui.
La seule personne croyante de notre entourage était notre fils, Roméo, âgé de 8 ans. Il avait entendu parler de Dieu à l’école, par ses amis, alors il avait décidé d’y croire. Avec Tony nous nous étions toujours dit que nous laisserions nos enfants faire leur choix concernant la foi, ils pouvaient être athées, agnostiques, chrétiens, musulmans, bouddhistes, ça nous était égal. Tony et moi, nous étions athées mais quand même tolérants sur le sujet. Notre fils vivait donc sa foi en toute liberté, mais assez pudiquement et secrètement quand même, il ne nous en parlait pas particulièrement. On l’accompagnait juste parfois à l’église pour brûler un cierge, et c’était tout. Architecturalement
parlant, les églises nous avaient toujours fascinées, et nous aimions les visiter pour contempler la beauté des édifices mais rien de plus.
Pour en revenir à Tony, il était donc dans notre lit, en pleine nuit, pensant à se suicider. Mais il m’a expliqué qu’il avait soudainement senti comme si quelqu’un lui ôtait un voile de devant les yeux. Et il a senti un grand sentiment de paix intérieure et d’amour. Il a fini par s’endormir, et le lendemain matin, il se retrouvait seul à la maison. Il se sentait heureux et triste à la fois, il était partagé entre ces deux sentiments. Tony a ressenti un soudain besoin d’écouter la Bible, c’est ce qu’il a donc fait. Quand je suis rentrée à la maison, je l’ai trouvé en pleur, en train d’écouter une Bible audio. Et quand je lui ai demandé ce qu’il se passait, il m’a exactement dit cette phrase : « Je dois enlever mes pêchés. ». Je ne comprenais rien au départ. Avec le temps et ses explications, j’ai bien compris qu’il croyait désormais en Dieu. Et ça a radicalement changé son comportement. Il était joyeux, souriant, éclatant de vie. On parle de quelqu’un qui était dépressif et prêt à se suicider je le rappelle. Pour moi, c’était incroyable de le voir radicalement changer comme ça. J’étais ravie. Ne croyant pas en Dieu, je me disais que c’était probablement son cerveau qui s’était mis en mécanisme de survie et qui l’avait fait halluciner. Mais tant que ça le rendait heureux, ça ne me dérangeait pas qu’il soit croyant.
Moi j’étais toujours à fond dans mes trucs ésotériques, je tirais les cartes d’oracle, je lisais des bouquins sur la lithothérapie, je m’intéressais aux sorcières, j’étais vraiment à fond.
Avec Tony, on a toujours eu une relation très fusionnelle, on partage tout ensemble, on se dit tout. Et donc je l’écoutais me parler de Jésus, de comment il l’avait sauvé et changé, mais ça me frustrait de ne pas pouvoir comprendre cela. Je lui posais parfois des questions, pour essayer de comprendre. On avait parfois de longs débats sur l’existence ou la non existence de Dieu, mais évidemment, nous n’arrivions jamais à être d’accord.
Ma conversion à moi a connu plusieurs phases et s’est fait de manière assez progressive finalement. Au début, je parlais de Dieu avec mon mari dans l’unique but de le comprendre, puis pour ma culture personnelle, parce que j’aime apprendre et m’instruire sur tous les sujets, et le contexte historique de l’histoire de jésus me fascinait assez. Parfois, j’avoue que j’essayais de convaincre Tony que Dieu n’existait pas, mais il n’y avait rien à faire, il y croyait dur comme fer. Et moi, à l’instar de mon père, je me disais que si Dieu avait existé, il ne m’aurait pas laissé souffrir comme j’ai souffert durant toute mon enfance, parce qu’à l’adolescence, même si je n’y croyais pas, dans le désespoir il m’était déjà arrivé d’appeler Dieu à l’aide. Pour moi, il n’était jamais venu. Et dans mon esprit, je ne pouvais pas accepter l’existence de Dieu, car s’il existait, sachant qu’il m’avait laissé dans ma souffrance, pour moi ça voulait dire que même Dieu m’avait abandonné, comme mes parents l’avaient fait affectivement parlant. C’était donc hors de question que Dieu existe.
Avec Tony, parfois nous regardions ensembles des témoignages de conversion sur YouTube, et les récits étaient tellement touchants, les personnes avaient l’air tellement sincères, et certaines des personnes avaient le même passé que moi. Donc au bout d’un moment j’ai fini quand même par un peu remettre en question mes croyances. J’ai fini par me dire que oui, il était possible que Dieu existe, mais j’y étais juste complètement indifférente. Enfin c’est ce dont j’essayais de me convaincre. En réalité, j’étais jalouse et blessée, du fait que d’autres personnes aient étés sauvées et restaurées par Dieu, mais pas moi. J’avais ce sentiment d’abandon en moi, que j’essayais de refouler. Je n’admettais pas que cela me touchait. Je préférais me convaincre que je n’avais juste pas besoin de Dieu dans ma vie à l’heure actuelle. Mon mari m’avait sauvé à l’époque, quand j’étais moralement détruite, et aujourd’hui tout allait bien, j’essayais de me convaincre que je n’avais besoin d’aucun autre sauveur.
Nous arrivons alors au 5 Janvier 2023, au matin. Je devais normalement emmener ma fille Lucia chez l’orthophoniste, mais je me sentais extrêmement fatiguée. Tony, qui était à la maison ce jour là, a décidé de l’emmener à ma place, voyant que je ne me sentais pas très bien. Notre fils Roméo était à l’école, Tony et Lucia était partis au rendez-vous orthophonique. Je me retrouvais donc seule à la maison. J’avais pris mon pc portable pour faire quelques courses sur le Drive de notre supermarché, et en même temps j’ai voulu écouter de la musique. Tony écoutait souvent de la louange, et c’était des chansons que j’appréciais beaucoup malgré tout. J’ai ouvert Youtube et suis tombé justement sur une louange dans mon fils d’actualité. J’ai lancé la musique : « Viens Toucher ma vie », de Hillsong. Je commençais à commander mes courses tranquillement puis d’un coup, les paroles de la chanson m’ont comme transpercées. J’avais déjà entendu cette chanson des tas de fois auparavant, en appréciant la musique sans réellement prêter attention aux paroles. Mais là, c’est comme si elle s’adressait à moi. J’écoutais les paroles, et je me suis mise à pleurer. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait et même encore à l’heure actuelle, c’est très difficile à décrire et à comprendre. Cette chanson me touchait profondément et me prenait aux tripes. Je ne pouvais pas m’arrêter de pleurer. J’étais si émue. D’un seul coup, c’est comme si tout s’éclairait dans ma tête, d’un coup j’ai compris. J’ai compris que Dieu venait à moi, et qu’il essayait depuis des jours et des jours de frapper à ma porte.
Quand je l’ai expliqué plus tard à mon mari, je lui ai dis que c’est comme si Dieu était venu frapper à ma porte, encore et encore, j’avais tardé à lui ouvrir mais une fois fait, il avait coincé son pied dans la porte et je ne pouvais plus la refermer. C’était fini, il avait réussi à entrer, et ne ressortirait plus jamais.
Donc j’étais là, assise à table devant mon ordinateur, en train de pleurer. J’ai compris que si j’étais si obsédée par Dieu ces dernières semaines, ce n’était pas juste pour me cultiver, ce n’était pas juste pour essayer de comprendre mon mari, en réalité c’est parce que je cherchais Dieu, je ne voulais juste pas m’en rendre compte. Quand j’ai compris ça j’ai pleuré encore plus. Et pour moi, c’est comme si à travers cette chanson, Dieu avait voulu me dire « Alors ça y est ? Tu comprends maintenant ? Et bien maintenant je suis là pour toi. Acceptes moi ». Il ne m’a pas réellement parlé, mais c’est ce que je ressentais. Et j’ai été envahie d’un puissant sentiment d’amour. Je ne sais pas comment l’expliquer. Chaque parcelle de mon corps était traversée par un amour pur. Et une paix immense. Je n’avais jamais ressenti ça avant. Pourtant, quand j’ai rencontré Tony, ça a été le coup de foudre. Mais là, ce que je ressentais, c’était 1000 fois plus intense. C’est plus puissant que tout ce qu’on peut imaginer. C’est comme si j’étais en train de tomber amoureuse de Dieu.
Alors je suis allé m’asseoir sur mon canapé, et j’ai demandé pardon à Dieu. Car je repensais à tout ce que j’avais pu faire dans ma vie, des péchés dont je n’avais pas conscience avant, j’ai repensé à chacun d’entre eux et j’ai demandé pardon. J’étais prise d’un grand sentiment de culpabilité. Mais quand j’ai dis pardon, je me suis sentie en paix.
Après ça, je me suis sentie comme toute petite, parce que ce que j’étais en train de vivre bouleversait tout ce en quoi je croyais jusqu’à maintenant, je pensais donc à l’univers, à Dieu, à sa puissance, à la façon parfaite et merveilleuse dont il avait créé le monde, et nous, qui n’étions qu’un grain de poussière dans toute cette merveille. Je me sentais toute petite face à tout ça. Si petite et si fragile. Mais aimée. Je me sentais puissamment aimée par Dieu.
Une idée est venue dans mon esprit, j’ai senti un besoin irrépressible d’avoir une bible. Une conviction en moi me disait de lire la Bible. Mais étant amoureuse et passionnée de bouquin, je ne pouvais pas me contenter d’écouter une Bible audio ou de la lire sur internet. Il me fallait une vraie Bible entre les mains. Je n’ai pas réfléchie, ni une ni deux, j’ai pris mon ordinateur et j’ai commandé ma Bible.
Quand Tony est rentré avec Lucia, je ne savais pas comment lui expliquer ce qui venait de m’arriver. Je me sentais si bien, euphorique, mais à la fois un peu nerveuse. Malgré qu’il ait vécu lui aussi une rencontre avec Dieu, je m’étais dis qu’il allait me prendre pour une folle et qu’il ne croirait jamais ce qu’il venait de se passer. Je l’ai fais s’asseoir sur le canapé et lui ai dis que j’avais quelque chose à lui dire mais que je ne savais pas par où commencer. Tony a compris desuite, je me souviens qu’il a ri et qu’il m’a dit ; « t’as vu, c’est difficile à expliquer hein ? ». J’ai appris à ce moment là, que 2 jours auparavant, il avait prié pour que Dieu se révèle à moi. Il venait d’être exhaussé.
Quelques jours après, je ressentais un peu de la peur. Je craignais que Dieu finisse par m’abandonner. Maintenant que je l’avais connu, je ne voulais plus jamais quitter sa présence et son amour. Et un matin, j’ai reçu un mail me disant ceci : « Dieu ne va pas partir. Et même si tu ne lui es pas fidèle, il te demeurera fidèle. Ce n’est pas parce que Dieu t’est asservi. Il n’est pas un lâche ! C’est parce qu’il t’a adopté, a fait de toi son enfant. Dieu t’aime et voit ta relation avec lui comme éternelle. » Ça m’a bouleversé et m’a montré que Dieu était là à chaque instant.
Depuis ce jour, ma vie a changé. Dieu m’a transformé. Il a totalement refermé mes blessures. Aujourd’hui, je n’ai plus aucune rancœur envers mes parents. Je suis capable de passer de bons moments avec ma mère sans m’énerver et me confronter à elle, alors qu’avant, presque chaque rencontre se terminait en dispute. J’ai pris confiance en moi, et ai réussi à m’affirmer en société. J’ai réussi à trouver ma place de femme. Alors que je me contentais jusqu’alors d’être la mère et l’épouse, sans réel but ni objectif personnel. Dieu m’a donné la force d’affronter la vie. Aujourd’hui j’ai cette sensation en moi que, quoi que j’entreprenne, je vais tout déchirer. Il m’a également guéri de migraines chroniques dont je souffrais depuis plus de 15 ans et qui m’handicapaient au quotidien. Je souffrais atrocement pendant mes crises de migraines. Cela me rendait la vie impossible. J’ai prié plusieurs jours pour que Dieu me guérisse et il l’a fait. A mes yeux c’est un miracle. J’avais essayé tous les traitements médicaux possibles, rien avait marché. J’avais au moins une dizaine de migraines par mois, et depuis 3 mois je n’ai plus aucune crise ni plus aucune douleur. La puissance de Dieu n’a aucune limite.
Les premières décisions que j’ai prises après avoir eu la révélation de Dieu, c’est de lire la Bible pour apprendre à le connaître, bien évidemment. Mais ça a été aussi de me débarrasser de tous mes bouquins sur l’ésotérisme, mes cartes d’oracles etc. J’ai tout donné à ma mère et j’ai cessé instantanément de croire à toutes ces choses. Il n’y avait plus que Jésus dans ma vie, lui et lui seul. Puis j’ai dit à mon mari qu’il allait falloir qu’on aille à l’église. Après avoir été dans plusieurs églises, on a trouvé NOTRE église. Une petite église évangélique, où on a été super bien accueilli et où l’on se sent bien. Nos enfants adorent y aller. Et c’est là-bas que je me ferais baptiser.
Dieu nous a permis à Tony et moi, de vivre notre foi ensemble, de partager ça ensemble, de la même façon que nous partagions tout le reste. Et c’est ce qu’il nous est arrivé de plus beau.
Et d’ailleurs, en y repensant, on se rend compte maintenant que même notre rencontre avait été voulue par Dieu. A l’époque, j’étais très malheureuse et mal dans ma peau. Tony de son côté, ne sortait plus de chez lui depuis 2 ans, il était addict aux jeux vidéos. Il avait coupé les ponts avec tous ses amis pour rester isolé dans sa chambre, devant sa console. Il jouait nuit et jour et dormait très peu. Ses parents ne savaient plus quoi faire. C’était une réelle addiction. Mais un matin, il en a eu marre, et de lui-même il a décidé de tout arrêter et de sortir. C’est à ce moment que nous nous sommes rencontré et que nous avons eu le coup de foudre l’un pour l’autre. Je ne sais pas ce que je serais devenue si je ne l’avais pas rencontré, et cette rencontre n’aurait peut-être jamais eu lieu s’il n’avait pas pris la décision d’arrêter de jouer et de sortir, après 2 ans d’isolement. Ça ne peut être que l’œuvre de Dieu.
Voilà mon histoire, j’espère qu’elle donnera de l’espoir à certaines personnes qui me liront. Dieu vous aime et est là à chaque instant. Il suffit juste de lui ouvrir notre cœur. Je souhaite à tout le monde de connaître son amour immense.