Dieu a utilisé ceux qui m’ont fait du mal afin de me sauver de la mort

Je m’appelle Karine, j’ai 47 ans. Pour des raisons d’anonymat, j’ai choisi de vous communiquer un autre prénom.

J’ai grandi dans un contexte de pauvreté, de violences physique et mentale. Mes deux parents ont été particulièrement défaillants, surtout ma mère avec laquelle j’ai beaucoup souffert.

Ils sont catholiques non pratiquant (c’était plus par culture que par foi).
Mon père est décédé depuis le mois de mai de cette année. Nos rapports ne se sont jamais restaurés.

J’ai accepté le Seigneur en septembre 2013.

Le 13 novembre 2021, j’étais tranquillement chez moi, toute seule, car ma fille était chez son père (nous sommes séparés depuis 2012 dans un contexte de violence psychologique dont j’ai été victime, mais dont le Seigneur m’a sauvée bien avant ma conversion).

Le jour où je devais récupérer ma fille à la gare d’Agen, je ne répondais pas au téléphone… Le père de ma fille a trouvé cela curieux, car inhabituel de ma part (soit je suis en avance, soit je suis à l’heure). Avec ma fille, ils m’ont appelée et laissée des messages, en vain…

Ils se sont rendus au commissariat et le père de ma fille a décidé d’appeler ma mère pour savoir si elle avait une idée de l’endroit où j’étais. Il faut savoir que j’ai des relations chaotiques avec elle depuis de très nombreuses années. Et ça faisait six ans que je ne lui parlais plus du tout. Pour des raisons obscures pour moi, le père de ma fille et ma mère sont complices. Je la considère comme une ennemie, une adversaire dans ma vie, et ce, depuis toute petite. Je pense que très tôt, je me suis rendu compte de sa nature profonde, source de négativité.

Elle leur a dit que c’était impossible que je sois partie en oubliant ma fille, que je lui aurais dit. Comment pouvait-elle avancer ça alors que je ne lui parlais plus et n’avais aucune confiance en elle ?

Ils lui ont rétorqué qu’à 46 ans, je suis majeure et non tenue de lui rendre des comptes sur mes déplacements.

Devant son insistance, les policiers se sont rendus à mon domicile.

Ils ont crié mon nom sans aucune réponse de ma part. J’entendais tout et répondais sans crier, ça m’était impossible, j’étais dans un état comateux.

Ils étaient toujours en contact téléphonique avec ma mère. Celle-ci a insisté pour qu’ils défoncent la porte. Elle leur a affirmé que j’étais vivante chez moi. Comment le savait-elle si ce n’est que Dieu qui était au contrôle. Et pouvait se faire entendre par son intermédiaire !

Ils ont fait sauter la serrure, car je ne répondais pas….

J’entendais tout, j’étais allongée sur le plancher de ma chambre, puisque j’avais eu froid dans la tête et je cherchais la chaleur de mes animaux (une chienne et deux chats) Comme ils sont tendances à se coller à moi, c’était le seul moyen auquel j’avais pensé pour avoir moins froid au cerveau.

En réalité, j’ai eu un AVC hémorragique. J’étais inconsciente et consciente à la fois, car je me souviens de toutes les questions qu’ils m’ont posées. Toutefois, j’étais incapable de parler correctement, seulement, je bredouillais des mots.

Les urgences de l’hôpital d’Agen m’ont fait des premiers examens et se sont rendu compte qu’il y avait un hématome entre les deux hémisphères de mon cerveau, mais que le neurologue n’avait pas le matériel nécessaire pour opérer.

Ils m’ont donc emmené à Bordeaux, hôpital Pellegrin au service de chirurgie neurologique.

Ma fille est repartie en région parisienne et elle y a été scolarisée durant 4 mois. Ma maison était restée ouverte et rien n’a été dérobé. La police a interpellé la présidente d’une association de protection animale qui venait nourrir des chats dans la rue derrière chez moi. C’est elle qui s’est occupée de faire remplacer la serrure (avec mon propriétaire qui entre temps a été informé de ce qu’il m’était arrivée) Elle s’est occupée de mes poilus grâce à Dieu, car ils me sont très précieux comme ma fille.

Ma famille en Christ, ne regrettez jamais d’exercer la libéralité. Le jour où Dieu m’a sauvée, était celui où je faisais une offrande programmée par internet. Après avoir été opérée et hospitalisée pendant quatre mois, je suis rentrée chez moi. Je n’ai eu aucune paralysie, je marche et je cours aussi (petites foulées) Je peux m’occuper de ma fille et remplir ma responsabilité de parent.

J’ai la force d’écrire aujourd’hui même si j’ai gardé des séquelles cognitives. L’hématome a causé des dégâts irréversibles dans mon cerveau. J’ai été à nouveau opéré le 13 juin dernier afin de cautériser un anévrisme (cela pour éviter un autre AVC).

Il se trouve que j’ai les parois des artères plus fines que la plupart des gens. Mais j’ai la foi et je sais que Dieu va épaissir ces parois Alléluia !

J’ai vraiment conscience que j’ai été sauvée de façon miraculeuse, à quelques heures près, je serai morte. Dieu a utilisé deux personnes avec lesquelles mes relations sont compliquées, voire néfastes, pour me garder en vie, et me tirer du danger.

J’aimerais préciser qu’il est recommandé d’agir dans les 3 h dès que les premiers signes de l’AVC. Je suis persuadée qu’entre le moment où les urgentistes m’ont récupéré dans ma chambre, me mettent dans l’ambulance, m’emmènent aux urgences. Que l’urgentiste fasse les premiers examens, que le neurologue décide de me faire transférer au CHU de Bordeaux Pellegrin en ambulance pour emboliser l’anévrisme… Il s’est écoulé plus de trois heures.

Je ne renoncerai jamais à Jésus-Christ et à la vie de lumière que j’ai avec le Seigneur. Je vais évangéliser davantage qu’avant mon AVC, moi qui suis une miraculée ! Mon église locale a été d’un formidable soutien et réconfort ! Moi qui aie une famille dysfonctionnelle humaine, celle spirituelle est juste pleine d’amour pour moi. Je suis fière et heureuse d’appartenir à l’épouse de Christ ! J’espère que je servirai notre papa autant qu’il attend de moi et selon son plan.

Je désire servir.

Témoignage anonyme.

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